La villa Carmignac est un endroit exquis sur la merveilleuse île de Porquerolles / Var, qui fait partie de L’Archipel des Îles D’Or situé entre Toulon et Saint Tropez. Sur l’île, la Villa Carmignac et les expositions D’art de 2018 et 2019, j’ai lu dans le blog L’Île de Porquerolles: nature et art rapporté:
https://paris-blog.org/2018/10/15/die-insel-porquerolles-natur-und-kunst/
Après seulement une version modeste Corona de L’exposition annuelle en 2020, la Fondation Carmignac présente cette année encore une exposition très élaborée sur le thème La mer imaginaire.
L’exposition a été conçue par L’américain Chris Sharp. Elle permet au visiteur de « plonger dans une mer rêvée mais menacée par les artistes.“ [1]
Pour une telle exposition, la Villa Carmignac est un endroit idéal. L’eau et la mer sont omniprésentes ici. La mer est en vue,
Le toit vitré du Sous-sol est recouvert d’eau, ce qui crée de magnifiques reflets au soleil.
Et dedans il y a deux installations permanentes sur le thème de l’eau, comme fait pour le thème d’exposition 2021.
C’est une fois la fontaine de 100 poissons de Bruce Nauman: c’est un total de 97 poissons accrochés dans un espace spécialement réservé au-dessus d’un bassin D’eau.
Chaque poisson est une petite fontaine propre, d’où il jaillit et jaillit. Et entre les deux, il y a aussi des pauses: une belle interaction à laquelle on peut se laisser tranquille. Et heureusement, le nombre de visiteurs à la Villa Carmignac est limité, de sorte qu’aucun flux de visiteurs n’interfère avec la vue et L’ouïe tranquilles.
Le grand Panorama sous-marin de Miguel Barceló, de 16 mètres de long et créé spécialement pour cet espace, est également permanent.
Il montre des calmars et des méduses étranges, comme l’artiste l’a peut-être rencontré en Méditerranée.
Dommage, cependant, qu’il n’y ait plus les coussins sur lesquels on pourrait s’asseoir ou même s’allonger en 2019 pour plonger dans ce monde sous-marin fantastique.
La pièce maîtresse de l’exposition est L’Installation « The fall and rise » de L’artiste sud-africaine Bianca Bondi.[2]
Au fond est construit un petit paysage sous-marin de sel, au-dessus du squelette d’une baleine. Le squelette de la baleine est recouvert de cristaux de sel.
En partie, d’autres organismes se sont déjà installés sur le squelette.
Dans ce contexte, le nom de l’Installation doit également s’expliquer: il s’agit de la mort – la mort de la baleine – et, en même temps, de la nouvelle vie: la carcasse d’une baleine, comme l’explique l’Information ci-jointe, donne une base alimentaire à beaucoup d’autres êtres vivants, elle devient la base d’une nouvelle vie.
Un charme particulier de l’Installation est dû à sa position sous le bassin d’eau avec son fond de verre.
Cela crée, comme L’explique Bianca Bondi et comment on peut vivre dans des conditions météorologiques appropriées, un jeu de lumière sur les cristaux. On a l’impression que les choses bougent, que l’œuvre D’art n’est jamais la même, comme si elle était en mouvement constant.[3]
Outre la fontaine Bruce Naumans 100 poissons déjà présentée et le panorama sous-marin de Barceló, de nombreuses images, installations et films sur le thème de l’exposition sont exposés dans les salles adjacentes. Voici une petite Sélection personnelle:
Corail Costa Brava par Herbert Duprat (corail méditerranéen rouge, chapelure. Détail)[4]
Leidy Churchman, Untitled 2018 (huile sur toile)
Miquel Barceló, encéphalogramme de la mer (2006)
Bruno Pelassy, Sans Titre 2000-2001 (Soie, Silicone, Dentelle, Perles). Cette formation fantastique se déplace lentement et élégamment dans l’Aquarium.
Ce sont les méduses de Micha Laury (2000-2005, silicone). Vous rencontrer à la Villa Carmignac est en tout cas beaucoup plus sympathique que dans la mer…
Et ici le Acrobate par Jeff Koons (2003-2009), fabriqué en Aluminium peint, mais qui ressemble plus à un jouet gonflable pour enfants au premier regard. En 2008, dans le cadre de son exposition au château de Versailles, Koons avait laissé un tel homard Pop pendre du plafond-précisément dans le Salon du Roi Soleil dédié au dieu de la guerre Mars.[5] Je ne suis pas un ami des œuvres de Koons,mais cet arrangement m’a plu. Et peut-être, du point de vue allemand, Koons peut-être aussi accepter des circonstances atténuantes, parce que ses créations en Aluminium complexes et gonflées sont produites dans une entreprise familiale thuringienne.[6]
Mais il y a aussi quelques « Classiques » dans l’Exposition. Par exemple, un Aquarium Paul Klees datant de 1921
… ou la Tapisserie Polynésie, Le Ciel Réalisé en 1964 d’après un dessin de Henri Matisse de 1946 et présenté à l’exposition dans un « dialogue intergénérationnel » combiné avec les oiseaux fantastiques de Gabriel Orozco. [7]
Matisse avait inspiré son voyage en Polynésie en 1930. la technique de la coupe au ciseaux utilisée dans la conception était due à sa maladie qui l’empêchait de travailler au pinceau dans les dernières années de sa vie. Mais Matisse en fit une vertu, dans une certaine mesure, de la nécessité: ses coupes en ciseaux sont considérées comme le point culminant de son œuvre. Le tapis a été fabriqué par la Manufacture de Beauvais, la « sœur » de la Manufacture des Gobelins a Paris.[8] L’œuvre de Matisse est combinée avec les Spumes par Gabriel Orozco, des entités dont on ne peut dire s’il s’agit D’êtres vivants du ciel ou de la mer, imités de la nature ou inventés….
La Grotte de Miquel Barceló
Miquel Barceló est en quelque sorte l’artiste maison de la Villa Carmignac. C’est de lui que vient le panorama sous-marin du Sous-sol, et à l’entrée de la Villa, on reçoit la sculpture en bronze de Barceló de L’Alycastre, un monstre qui selon la légende répandait la peur et la terreur sur l’Île. Barceló représente l’Alycastre à moitié comme un crâne, à moitié comme un monstre marin qui veille sur le lieu et ses visiteurs.
Cette année, Barceló a carte blanche obtenu, il a pu concevoir tout le rez-de-chaussée de la Villa selon ses idées. Il en a fait une immense grotte de plâtre et D’argile, que l’on peut marcher pieds nus, comme toute la Villa. Selon le concept de Barceló, il s’agit d’une grotte inondée par une vague géante, mais dont l’eau s’est retirée, donnant naissance à un « Pompéi marin »: un thème qui a acquis une actualité particulière et tragique à la suite des inondations du passé, mais surtout de notre présent.
Comme les gens de Pompéi, qui a sombré dans les cendres du Vésuve, ce sont des animaux de la mer, des espadons et des méduses, mais aussi des humains et un Bison dont les empreintes colorées ont été conservées dans l’argile. C’est pourquoi la hauteur de Barceló a également été appelée « Altamira sous-marin » …[9]
Un charme particulier de cette Installation réside aussi dans le fait que, comme toute L’exposition, on y entre pieds nus: il faut poser les chaussures au début de la visite. Les pieds doivent donc s’habituer à l’état particulier du sol et les yeux à l’obscurité. Mais il y a du temps et de la tranquillité pour cela: à l’entrée de la grotte, le nombre de personnes entrant est encore particulièrement limité.
Après avoir visité la grotte, on revient volontiers à la lumière et à la nature belle et intacte du parc entourant la Villa …
Les artistes participant à l’exposition :
Yuji Agematsu, Gilles Aillaud, Jean-Marie Appriou, Miquel Barceló, Bianca Bondi, Cosima von Bonin, Leidy Churchman, Julien Discrit, Hubert Duprat, Nicolas Floc’h, Camille Henrot, Adam Higgins, David Horvitz, Allison Katz, Paul Klee, Yves Klein, Michael E. Smith, Jeff Koons, Jennifer J. Lee, Jochen Lempert, Micha Laury, Dora Maar, Henri Matisse, Mathieu Mercier, Bruce Nauman, Kate Newby, Melik Ohanian, Alex Olson, Gabriel Orozco, Jean Painlevé, Bruno Pelassy, lin may Saeed, Shimabuku.
Conseils Pratiques:
Du 2o Mai au 17 octobre
du lundi au dimanche
De 10h à 18h
Informations complémentaires et réservation préalable requise:
https://billetterie.villa-carmignac.com/fr
Aremarques
[1] https://artetcommunication.com/2021/05/19/fondation-carmignac-la-mer-imaginaire-a-porquerolles-le-20-mai-2021/
[2] Image: https://www.mor-charpentier.com/fr/artist/bianca-bondi/
[3] https://www.mor-charpentier.com/fr/artist/bianca-bondi/
[4] Voir: https://slash-paris.com/fr/evenements/hubert-duprat-1
[5] Voir: https://www.nicematin.com/culture/koons-matisse-dora-maar-klein-les-oeuvres-cultes-quil-faut-voir-a-la-villa-carmignac-a-porquerolles-688817 et https://controverses.sciences-po.fr/archive/versailles/index.php/artistes/koons-expo/index.html
[6] https://www.zeit.de/2019/23/kunst-metall-skulpturen-jeff-koons-arnold-ag
[7] Image: https://www.connaissancedesarts.com/arts-expositions/la-mer-quon-voit-danser-a-la-fondation-carmignac-de-porquerolles-11157125/ Pour la présentation de Matisse, voir: https://www.centrepompidou.fr/fr/ressources/oeuvre/c8bj4R
[8] Pour la Manufacture de Beauvais voir: https://www.france-voyage.com/frankreich-tourismus/teppichmanufaktur-beauvais-587.htm Sur la Manufacture des Gobelins à Paris voir L’article sur ce Blog: https://paris-blog.org/2018/08/01/die-manufacture-des-gobelins-politik-und-kunst/ La tapisserie de Polynésie a cependant été fabriquée à Paris, car la manufacture de Beauvais a été victime de bombes allemandes en 1940 et les métiers à tisser ont été transférés à Paris jusqu’à sa réouverture en 1989. Les deux manufactures produisent également des tapisseries sur des modèles d’artistes modernes importants.
[9] https://www.fondationcarmignac.com/programmation/miquel-barcelo-ressac/ Là aussi l’image précédente. https://www.connaissancedesarts.com/arts-expositions/la-mer-quon-voit-danser-a-la-fondation-carmignac-de-porquerolles-11157125/
Autres contributions prévues:
Le vieux chêne (le Gros Chêne) D’Allouville-Bellefosse en Normandie. Un article invité de Zora del Buono
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