En partie grâce à sa volonté de combattre, la Suisse a passé des siècles dans une paix relative
Derrière la Suisse la politique de neutralité armée de longue date est une tradition consistant à maintenir une milice citoyenne forte prête à défendre les terres et l’espace aérien de la nation avec une férocité avérée. En commençant par la victoire des cantons de Schwyz, d’Uri et d’Unterwald sur le duc des Habsbourg Léopold Ier à Morgareten le novembre. Le 15 juillet 1315, la Suisse se développa en une confédération de cantons unis contre toute menace — comme en témoigne la bataille contre les Autrichiens à Sempach le 9 juillet 1386.
Bien que l’expansion nationale suisse ait pris fin après sa défaite par une force franco-vénitienne à Marignano le septembre. 13-14, 1515, les compagnies de mercenaires suisses ont continué à fournir aux armées étrangères un avantage formidable. Cette tradition survit dans la Garde suisse du Vatican.
Le dernier conflit majeur de la Suisse a été la guerre interne du Sonderbund de novembre. 3-29, 1847, après quoi sa principale contribution martiale — ou plutôt anti-martiale — fut la conceptualisation par Henry Dunant de laCroix-Rouge Internationale en 1863.
La peinture de Konrad Grob représentant la bataille de Sempach en 1386 montre le héros suisse Arnold von Winkel-ried s’empalant sacrificiellement sur des piques autrichiennes pour créer une brèche à travers laquelle ses camarades ont pris d’assaut et mis en déroute l’ennemi, tuant le duc Léopold III et quelque 1 500 de ses soldats. Alors que la victoire décisive a cimenté l’ancienne Confédération suisse, l’existence même de Winkelried reste l’objet de débats. / VB
Des soldats allemands et suisses se rencontrent le long de leur frontière commune en 1917. La Suisse est restée neutre pendant la Première Guerre mondiale, bien que des volontaires suisses aient combattu des deux côtés. / Archives nationales
Les membres du 3e train de batterie d’obusiers sur leur canon de 150 mm pendant la Première Guerre mondiale. / Archives fédérales Suisses
Pendant la Première Guerre mondiale, un soldat patrouille dans les Alpes Pennines le long de la frontière italienne, avec le Mont Rose en arrière-plan. / Archives Fédérales Suisses
Un Messerschmitt Me 109E-3 suisse arbore les bandes d’identification rouges et blanches adoptées pendant la Seconde Guerre mondiale.L’invasion de la France par l’Allemagne nazie en 1940 a été suivie d’intrusions dans l’espace aérien suisse, entraînant plusieurs combats aériens, la Luftwaffe de Hermann Göring en étant la pire. / Hermann Keist
Un char Centurion de l’armée suisse de fabrication britannique négocie les rues de la ville lors des manœuvres hivernales de 1970. / Ullstein Bild, Getty Images
Les hélicoptères Aérospatiale Alouette III de construction française participent à des manœuvres interarmes en 1986. / Ullstein Bild, Getty Images
Un McDonnell Douglas F/A-18D Hornet est remorqué hors de son hangar durci pour une patrouille en 2008. / Mike Niederhauser, VBS
Un Panzer 87 Leopard, une variante de fabrication suisse du Leopard 2A4 allemand, participe aux manœuvres hivernales de 2013. / Nicola Pitaro, VBS
Des soldats suisses, le visage masqué contre le virus COVID-19, saluent le chef d’état-major du Liechtenstein neutre en visite au Castelgrande de Bellinzone, au Tessin, le août. 31, 2021. La Suisse a répondu à la menace COVID-19 avec sa plus grande mobilisation de troupes depuis la Seconde Guerre mondiale. / Alexander Kühni, VBS
Les Suisses ont réussi à se tenir largement à l’écart des deux guerres mondiales, bien que des individus aventureux se soient battus dans le Légion Étrangère Française et d’autres forces. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, l’armée de l’air suisse s’est heurtée à des avions allemands qui ont violé son espace aérien en mai–juin 1940, abattant 11 pour la perte de deux chasseurs et d’un avion de reconnaissance. Des chasseurs suisses et des batteries antiaériennes ont également abattu 15 avions alliés qui empiétaient sur eux, tuant 36 aviateurs, tout en perdant un avion au combat contre un chasseur américain en septembre 1944.
Les forces armées suisses actuelles comprennent un petit noyau de soldats réguliers, le reste étant des conscrits de sexe masculin âgés de 19 à 34 ans et des volontaires de sexe masculin ou féminin âgés de 18 à 49 ans. Le service obligatoire dure 300 jours, suivis de 10 ans de réserve. Comme la Garde nationale de l’Armée américaine, les forces suisses aident en cas d’urgence locale.
En 2003, la Suisse a déployé 31 soldats en Afghanistan pour servir aux côtés des Allemands dans la Force Internationale d’Assistance à la sécurité affiliée à l’OTAN. Ses deux derniers officiers sont rentrés chez eux en 2008. MH
Cet article est paru dans le numéro de décembre 2021 de Histoire Militaire magazine. Pour plus d’histoires, abonnez-vous et visitez-nous sur Facebook.
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